Chapitre 2585
Le Concorde a décollé de l’aéroport international de Beyrouth, la capitale du Liban, forçant rapidement en direction du pays C.
Assise près du hublot, Axelle était perdue dans ses pensées, tout semblait surréel jusqu’à ce qu’elle a regardé Clément aussi non loin, les yeux clos, ce qui lui a rappelé que tout cela était bien réel, pas un rêve.
Clément avait risqué sa vie pour la sauver des griffes de la mort en Syrie, ce qui la rendait reconnaissante et un peu coupable.
Après toutes ces années d’études en économie et finance, elle réalisait qu’elle n’avait toujours pas compris la nature humaine.
Au début, elle s’était sentie honteuse d’avoir abandonné ses amis. Cependant, en y réfléchissant attentivement, elle a compris que ses soi–disant amis n’avaient jamais eu de bonnes intentions.
A leurs yeux, ils préféraient qu’Axelle meure avec eux plutôt que de la voir vivante. C’était dur à admettre, mais c’était la réalité.
Ils avaient tous une chance de survie au début, mais ils l’avaient gaspillée sans retenue.
En conséquence, leur colère était désormais dirigée vers Axelle, qui avait réussi à s’en sortir. Ses amis lui avaient ouvert les yeux sur la méchanceté de la nature humaine.
Pensant à cela, elle s’est levée discrètement de son siège et s’est assise près de Clément.
Celui–ci, les yeux fermés, a senti la présence de quelqu’un à ses côtés et les ont ouverts pour voir Axelle. Il lui a fait un léger sourire et lui a demandé :
—
Pourquoi ne profites–tu pas de ces quelques heures de vol pour te reposer ?
Axelle a répondu gênée :
Je suis trop perturbée, je ne peux pas dormir…
Elle a regardé Clément et a avoué avec honte :
– M. Clément, je suis vraiment désolée pour tout aujourd’hui.
Clément a souri légèrement en disant :
– C’est à cause de tes amis, n’est–ce pas ?
– Ouais… a soupiré Axelle, jamais pensé qu’ils étaient si égoïstes. Vous avez raison, je ne comprends pas assez les gens, peut–être que je n’ai pas assez vécu.
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